mercredi 17 septembre 2014

Lady Cartier, Micheline Lachance

Quatrième de couverture :

Marie-Hortense Cartier, fille d’Hortense Fabre et de Sir George-Étienne Cartier, nous ouvre le grand livre familial à l’occasion du dévoilement d’un monument à la mémoire de son père, l’un des Pères de la Confédération canadienne. Et si celui qu’on honore n’avait pas que des faits glorieux à son actif ? 

L’action remonte à 1853, au moment où Hortense accouche de Reine-Victoria, la troisième fille des Cartier. Se succèdent ensuite les péripéties d’une vie familiale marquée par les engagements politiques d’un père attaché à la Couronne britannique et par les affrontements que cela occasionne avec la famille Fabre, on ne peut plus patriotique.

C’est aussi peu de temps après qu’Hortense Cartier découvre la relation adultère de George avec… sa propre cousine, sa meilleure amie et sa confidente. Cette liaison marque au fer rouge sa vie et celle de ses filles et engendre une cruelle rivalité entre l’épouse et la maîtresse. D’un côté, il y a la femme aux valeurs familiales bien ancrées, mère de deux enfants, au franc parler et à la sensibilité à fleur de peau et, de l’autre, il y a la femme d’affaires indépendante et émancipée qui n’hésite pas à conseiller son amant sur ses engagements politiques. Malgré leurs différences, ces deux femmes de tête ont une chose en commun: leur amour et leur admiration pour George-Étienne. Nous voici donc en présence d’un triangle amoureux qui offre une charge dramatique à laquelle on ne peut rester insensible tant les émotions décrites y sont universelles.

La course à la mairie de Montréal du libraire Fabre, l’épidémie de choléra, la visite de Son Altesse Édouard, prince de Galles, à l’occasion de l’inauguration du pont Victoria, le dépôt de 92 résolutions à Londres, la Confédération, l’épisode Louis Riel, le scandale relié aux chemins de fer du Canadien Pacifique sont autant de jalons officiels qui viennent se greffer au récit du tumultueux quotidien des Cartier.

L'avis de MadameOurse :

J'ai commencé la lecture de ce roman au mois de juillet. Et je ne l'ai toujours pas achevé... Alors non je ne me suis pas mise à lire à vitesse d'escargot mais ... j'ai lu autre chose entre temps.

Pourquoi ? La raison évidente est que cette lecture ne m'a pas passionnée. Pourtant, comme je l'ai intégrée à mon challenge ABC 2014 je tenais à le finir. Mais maintenant que 2 mois ont passé je ne me vois pas me replonger dedans.

J'ai été gênée dans ma lecture par le cadre géographique et historique : le Canada du 19ème siècle. Je ne connais ni la géographie du pays ni son histoire et avais donc bien du mal à suivre le récit qui est très ancré sur la politique locale puisque Sir Cartier est engagé en politique.

A côté de ça, je ne voyais pas vers quoi le récit allait évoluer, l'histoire de cette famille dont l'épouse est délaissée et trompée; le père vit sa vie et se consacre à sa carrière, l'épouse subit et s'occupe de ses filles. Et puis ? Arrivée à la page 215 (sur 426), rien ne me donnait envie de poursuivre la lecture...

Ma notation :

Je n'ai pas accroché à cette lecture et ai donc abandonné. Peut être que la suite du roman aurait relevé le niveau mais je resterai sans le savoir...

mardi 16 septembre 2014

Charlotte, David Foenkinos

Quatrième de couverture :

Ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre morte à vingt-six ans alors qu'elle était enceinte. Après une enfance à Berlin marquée par une tragédie familiale, Charlotte est exclue progressivement par les nazis de toutes les sphères de la société allemande. Elle vit une passion amoureuse fondatrice, avant de devoir tout quitter pour se réfugier en France. Exilée, elle entreprend la composition d'une œuvre picturale autobiographique d'une modernité fascinante. Se sachant en danger, elle confie ses dessins à son médecin en lui disant : «C'est toute ma vie.» Portrait saisissant d'une femme exceptionnelle, évocation d'un destin tragique, Charlotte est aussi le récit d'une quête. Celle d'un écrivain hanté par une artiste, et qui part à sa recherche. 

L'avis de Lunatic :

J'ai acheté ce roman sans le feuilleter.. J'ai donc été très surprise par le choix de l'auteur de nous présenter ce roman sous forme de poésie. Des phrases courtes, point à chaque ligne. Des paragraphes, etc etc... C'est assez déstabilisant au départ, puis ça nous donne un rythme de lecture, une sorte de musicalité. Et surtout, ce choix d'écriture a amplifié l'émotion que j'ai ressenti à la lecture du récit de la vie de Charlotte.

Je ne connaissais pas Charlotte Salomon, et grâce à l'hommage que lui rend ici David Foenkinos, je ne peux qu'être prise d'admiration à mon tour pour cette femme.

En achetant un roman de Foenkinos, on ne s'attend pas à ça! Je lui reprochais dans un dernier avis d'écrire toujours le même genre de roman. Ce n'est pas le cas ici avec Charlotte. Et je peux même dire que David Foenkinos m'a mise une claque, il m'a chamboulée, m'a renversée. 

Après ma lecture j'ai lu beaucoup de critiques, souvent négatives. Je comprends qu'on puisse ne pas aimer ce roman tant il est différent, un peu à part. D'ailleurs peut-on le lire comme un roman? Je ne crois pas. Charlotte se lit d'une traite, au rythme des vers.. Comme une prière, comme une cri.

Ma notation :

J'ai aimé.. J'ai adoré!

mercredi 10 septembre 2014

Pétronille, Amélie Nothomb


Quatrième de couverture :


« Au premier regard je la trouvai si jeune que je la pris pour un garçon de quinze ans. »

L'avis de Lunatic :

Chaque mois d'août, le même rituel : à la fin de mes vacances je vais m'acheter le dernier roman d'Amélie Nothomb que je savoure d'une traite sur la plage. Après une petite heure de lecture, j'ai refermé le livre et je me suis dit :  16,50 € pour ça?!? 

1997: Amélie Nothomb lors d'une séance de dédicace rencontre Pétronille, une lectrice avec qui elle correspond. Une amitié nait entre elles, partageant ensemble l'ivresse des verres de champagne. Quelques années plus tard Pétronille va à son tour connaitre un certain succès et se retrouve elle aussi à faire des séances de dédicaces. A l'inverse d'Amélie Nothomb elle déteste cet exercice...

Le style est toujours le même. J'apprécie toujours autant le ton de l'auteure, l'humour, sa fraicheur, sa réussite dans les dialogues. La frontière entre réalité et fiction est encore une fois très floue. Mais y'a un goût de trop peu. Je suis restée sur ma faim. A relire peut-être après quelques coupes de champagne pour en ressortir moins déçue.

J'ai un réel souci avec Amélie Nothomb, c'est que je lis chaque année ses romans, je passe un bon moment de lecture, mais y'a toujours un je ne sais quoi qui pourrait en même temps me faire détester ses romans, sans réussir à trouver les mots pour l'expliquer. 

Ma notation :

J'ai aimé et pas aimé à la fois..

mardi 9 septembre 2014

Kidnappée, Brenda Novak

Quatrième de couverture :

Ce roman saisissant s'ouvre sur la disparition de Samantha, la fille de treize ans de Zoé Duncan. La police est persuadée que Samantha a fugué en plein après-midi parce qu'elle est mécontente du remariage prochain de sa mère. Mais sa mère n'y croit absolument pas. Et elle est prête à tout pour ramener Sam à la maison. Même à révéler ses secrets les plus intimes à Jonathan Stivers, un détective privé qu'elle a embauché pour  mener l'enquête. Malgré le peu d'éléments, Jonathan est vite sûr d'une chose : Sam a été enlevée par une personne proche de la famille. Mais il ignore à quel point le coupable est proche...

L'avis de MadameOurse :

Comme chaque fois que je commence un thriller, celui-ci fut vite lu. L'auteure nous captive vite par son histoire et il nous est difficile de stopper la lecture, on veut connaître la suite !

Pourtant, ce thriller est différent de ceux que je lis d'habitude. Déjà parce qu'on connait l'identité du malfaiteur dès le début et ensuite parce qu'il y a aussi une histoire d'amour à découvrir à côté de l'enquête sur la disparition de Sam (c'est édité par Harlequin...).

Je dois avouer que le côté histoire d'amour m'a un peu gêné non pas que je n'aime pas les histoires d'amour mais bon je vois mal la mère d'une enfant disparue se soucier de sa vie amoureuse, surtout là où Sam et Zoé sont présentées comme très fusionnelles dans leur relation mère fille.

Je n'ai pas trouvé que le roman soit plein de suspense mais c'est logique vu qu'on sait tout dès le départ ! Toutefois, j'ai apprécié ce point de vue différent du thriller car on découvre encore plus de l'intérieur ce qui se passe dans la tête du malfaiteur et de son épouse. Ce sont vraiment des gens horribles ! Malgré que l'histoire touche des kidnappings d'enfants, j'ai aussi lu des thrillers bien plus sombres et durs. 

Ma notation :

Ce n'est pas le meilleure thriller que j'ai lu mais j'ai aimé.

lundi 8 septembre 2014

La chambre des officiers, Marc Dugain

Quatrième de couverture :

1914. Tout sourit à Adrien, ingénieur officier. 
La guerre éclate et lors d'une reconnaissance sur les bords de la Meuse, un éclat d'obus le défigure. Le voilà devenu une « gueule cassée ». Adrien ne connaîtra pas les tranchées mais le Val-de-Grâce, dans une chambre réservée aux officiers. Une pièce sans miroir, où l'on ne se voit que dans le regard des autres. 
Adrien y restera cinq ans. Cinq ans pour penser à l'après, pour penser à Clémence qui l'a connu avec sa gueule d'ange...

L'avis de Lunatic :

2014, année du centenaire 1914/1918 et je me rends compte que je n'avais pas encore lu ce roman de Marc Dugain, prix des libraires, qui apparait dans toutes les bonnes sélections de romans sur la Grande Guerre. C'est chose faite, et j'en suis ravie tant ce roman est bon.

La première partie du roman se concentre sur l'accident d'Adrien et son séjour à l’hôpital du Val de Grâce, à l'étage des gueules cassées, où il fut parmi les premiers à y être admis. La difficulté pour un homme d'être défiguré, le refus de l'annoncer à ses proches, la difficulté de supporter le regard des siens sur son visage. Les détails de l'accident, des opérations, des blessures sont crus sont pour autant tomber dans un récit sanguinolent. Une solidarité s'organise entre les malades. Amitié, humour et jeux de cartes dictent les journées.

Puis vient la vie après l’hôpital. Le retour à la vie normale. Le retour vers une femme aimée qui ne correspond pas au retour attendu, les difficultés à trouver un emploi, la reconnaissance de la nation.... Et toujours ce lien si fort avec ceux qui ont partagé sa vie à l’hôpital.

C'est un roman pendant la grande guerre, mais vous n'y trouverez pas de longs récits de combat, de récits de vies dans les tranchées. Ici c'est surtout le parcours d'un homme, d'Adrien. Et quel parcours!!

Ma notation :

J'ai aimé. Très agréable à lire.

dimanche 7 septembre 2014

La note sensible, Valentine Goby

Quatrième de couverture :

" Je n'ai jamais connu de vous qu'un univers sonore, où dominaient Mozart et votre violoncelle. Vous jouiez. Les voix chantaient. J'écrivais. Votre musique est dans ce manuscrit. A vous entendre, j'ai eu peur de vous aimer. Je vous ai fui. J'ai écrit ce qui aurait pu être notre histoire. Ne me demandez pas pourquoi. Je ne vous demande pas pourquoi vous avez joué pour moi du violoncelle, chaque soir, pendant des mois. Quand vous aurez terminé votre lecture, je serai nue devant vous, et pourtant moins vulnérable qu'au soir du 15 octobre. Je n'aurai plus rien à dissimuler, pas même de l'amour. "

L'avis de Lunatic :

J'ai été encore une fois totalement conquise par l'écriture de cette auteure. Totalement différent de ce que j'ai pu lire d'elle avec Kinderzimmer.

Ce roman, c'est l'histoire d'une rencontre. La rencontre d'Inès une jeune prof d'anglais au conservatoire de Paris avec son voisin d'une cinquantaine d'années, Monsieur Vendello, un musicien doté d'un charme qui ne la laisse pas indifférente. Elle ne se lasse pas de l'entendre jouer du violoncelle à travers les murs de son appartement. Et elle se prend à fantasmer sur ce qu'aurait pu être leur rencontre.

Et le récit des moments passés ensemble est très réel, plein de poésie, de tendresse.. L'écriture est douce, les mots coulent (à l'inverse de la dureté du texte de Kinderzimmer ou de Qui touche à mon corps je le tue).

Un récit dans la sensibilité. Une merveille à lire d'une traite.

Ma notation : 

J'ai aimé. Une très belle lecture.

vendredi 5 septembre 2014

Ce que je sais de Vera Candida, Véronique Ovaldé

Quatrième de couverture :

Quelque part dans une Amérique du Sud imaginaire, trois femmes d'une même lignée semblent promises au même destin : enfanter une fille et ne pouvoir jamais révéler le nom du père. Elles se nomment Rose, Violette et Vera Candida. Elles sont toutes éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, téméraires mais sujettes aux fatalités propres à leur sexe. Parmi elles, seule Vera Candida ose penser qu'un destin, cela se brise. Elle fuit l'île de Vatapuna dès sa quinzième année et part pour Lahomeria, où elle rêve d'une vie sans passé. Un certain Itxaga, journaliste à L'Indépendant, va grandement bouleverser cet espoir.


L'avis de Lunatic :

Ce roman est très éloigné de ce que je lis d'ordinaire... Je le traine dans ma Pile de livres depuis bien 2 années. J'ai enfin décidé de l'ouvrir, et j'ai bien fait.

Trois récits se succèdent. Celui de Rose Bastumente, mère sur le tard de Violette, l'histoire de Violette et enfin, la vie de Vera Candida qui a brisé la fatalité en fuyant l'île à l'age de 24 ans, alors qu'elle était enceinte. C'est le récit de la vie de Vera qui tient une place centrale dans ce roman.

Un roman de femmes, de maternité, de liberté, de violence, de drames.... Dans le roman, les hommes y ont tous une place très mineure, comme dans la vie de ces femmes d'ailleurs. Dès le début du roman, on sait que Vera Candida reviendra a Vatapuna, on découvrira bien plus tard pourquoi...

L'écriture de Véronique Ovaldé est très belle, j'ai aimé sa prose tout en délicatesse. Les mots glissent, la lecture se fait de façon douce. Le fait d'avoir situé son roman dans un lieu imaginaire pourrait paraitre déstabilisant, mais ce n'est pas le cas. J'ai été captivée par le récit de la vie de Vera Candida. J'en suis ressortie bouleversée également.

Ma notation:

Une belle découverte, j'ai beaucoup aimé.