vendredi 11 octobre 2013

Room, Emma Donoghue

Quatrième de couverture : 

« Room appartient à cette espère si rare, celle des vraies œuvres d’art. Vous dire qu’il ne ressemble à aucun autre livre est pour moi le plus beau des compliments. Il suffit de décrire sa puissance, sa beauté sombre et pleine de révélations. » Michael Cunningham.

Sur le point de fêter ses cinq ans, Jack a les préoccupations des petits garçons de son âge. Ou presque. 
Il ne pense qu’à jouer et à essayer de comprendre le monde qui l’entoure, comptant sur sa mère pour répondre à toutes ses questions. Cette mère occupe dans sa vie une place immense, d’autant plus qu’il habite seul avec elle dans une pièce unique, depuis sa naissance.
 Il y a bien les visites du Grand Méchant Nick, mais Ma fait tout pour éviter à Jack le moindre contact avec ce personnage. Jusqu’au jour où elle réalise que l’enfant grandit, et qu’elle ne va pouvoir continuer longtemps à entretenir l’illusion d’une vie ordinaire. Elle va alors tout risquer pour permettre à Jack de s’enfuir. 
Mais l’enfant va-t-il réussir à trouver des repères loin de leur univers ? Quel accueil lui réservera le monde extérieur, lui l’enfant né de la captivité d’une femme ?
Room interroge la capacité de survie qui existe en chacun de nous, tout en célébrant les pouvoirs du récit et du langage. Mais l’auteur résume magnifiquement son principal objet de réflexion : « Le drame essentiel de la parentalité : comment l’on passe d’un instant à l’autre du rôle de celui qui console à celui qui persécute, tout comme les enfants passent leur temps à illuminer notre vie et à nous rendre fous. J’ai essayé de saisir cette étrangeté et ce paradoxe. Devenir parent suscite les émotions les plus folles qu’on puisse ressentir. »

L'avis de MelleChou :

Le sujet du livre m’intriguait autant qu’il me repoussait. Inspiré plus ou moins de faits réels, j’étais dubitative devant le sujet. Mais c’est une œuvre de fiction et je lis des polars, parfois sanglants, aussi inspirés du réel que sortis tout droit de l’imagination d’un auteur.  Au début du roman, j’ai aussi été gênée par le langage du narrateur, à savoir un enfant de 5 ans. Il nomme tous les objets de son quotidien ainsi : « MadameTable », « MadameChaise », « MonsieurBureau », etc…Mais c’était avant d’entrer en PMA... ;-) Non, sans rire, très vite, on comprend que ce mode de désignation et d’appropriation issu de l’esprit d’un enfant aussi petit colle parfaitement au récit. Jamais l’auteure ne prend son héros pour un idiot et encore moins son lecteur. A partir de ce moment, j’ai littéralement été happée par ce récit de captivité, de sauvetage des héros et de rédemption du monde extérieur. Si on tremble avec le couple mère-enfant lors de l’épisode de la libération, événement qui marque le passage à la seconde partie du roman, cette seconde partie « à l’air libre » n’en est pas moins passionnante. Comment apprendre à vivre dans un monde  que l’on connaît qu’au travers de la télévision (pour l’enfant), comment réapprendre à vivre dans un monde où tout va très vite (pour la mère). La critique des médias mais aussi du monde psychiatrique est très pertinente.

Ma notation :

J’ai beaucoup aimé ce roman, lu au printemps et encore très présent dans mon esprit. Ce n’est pas un sujet facile, on n’en ressort pas indemne mais c’est aussi un des plaisirs de la lecture.



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1 commentaire:

  1. Alors là je suis intriguée ! C'est une fiche avis qui donne vraiment envie de se plonger dans la lecture. Même si le sujet est dur, il m'intéresse.

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